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Cours d'entrepreneuriat pour les enfants juniors ados à l'école Graines d'Entrepreneurs Genève Vaud

Journal LA TRIBUNE DE GENEVE, 6 septembre 2016

 

A 11 ans, des élèves apprennent à lancer leur propre start-up

Enseignement: Trois écoles privées genevoises offrent un atelier pour faire découvrir le monde de l’entrepreneuriat aux écoliers.

 

Crééer une application mobile qui facilite le jardinage en appartement ou un iPhone dont on peut étirer l’écran pour en faire une tablette numérique: voilà quelques-uns des projets imaginés par des élèves âgés de 11 à 18 ans. Le programme Graines d’entrepreneurs propose depuis l’an passé des ateliers extrascolaires au Collège Champittet, à Pully, pour motiver l’esprit d’entreprenariat, apprendre à innover, élaborer un projet et un business model. Trois écoles privées genevoises offrent cette activité depuis la rentrée.

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Encourager à entreprendre

Laurence Halifi, entrepreneure romande, a cofondé Graines d’entrepreneurs en 2014 avec Nadine Reichenthal, qui enseigne notamment l’entrepreneuriat à l’Université de Lausanne et à l’international pour l’ONU. Le principe: des ateliers de 15 participants et deux coaches experts. Dans une première étape, les élèves identifient une problématique, réfléchissent à une solution innovante pour y répondre, lancent des études de marché en questionnant des proches ou par mail. «Puis ils élaborent un business model simplifié, explique Laurence Halifi. Ils doivent déterminer quels sont les partenaires potentiels, évaluer les ressources nécessaires, imaginer le marketing, etc. Mais cela reste ludique, on n’entre pas dans les détails des charges sociales!» Dernière étape: apprendre à présenter son projet de manière convaincante en public. Des entrepreneurs de la région interviennent régulièrement en classe «pour partager leur parcours et leurs difficultés».

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Découvrir le monde de l’entreprenariat, quel intérêt pour des élèves? «Cela permet de leur fournir des bases pour leur vie professionnelle future, de maintenir leur motivation pour l’école en donnant un sens concret aux matières, de les encourager à créer un projet et leur apprendre à utiliser les outils pour les concrétiser, soutient Laurence Halifi. Tous les enfants de l’atelier ne deviendront pas entrepreneurs! Mais tous auront acquis l’esprit d’entreprendre et la confiance en leur capacité à le faire.» A 11 ans, sont-ils assez mûrs pour parler entreprenariat? «Il n’y a pas d’âge ni de niveau scolaire ou social pour créer et comprendre comment mettre en œuvre une idée!»

 

«Ils rêvent de start-up»

Trois écoles privées genevoises proposent cet atelier: l’Ecole Moser, l’Institut international de Lancy et le Collège du Léman à Versoix. Le prix de l’atelier varie selon les écoles, entre 300 et 350 fr. par trimestre, rapporte Laurence Halifi. Alain Moser, directeur de l’école du même nom, trouve le principe intéressant, «surtout dans le contexte actuel: il y a vingt ans, les élèves voulaient faire carrière dans des entreprises de renom. Aujourd’hui, ils veulent lancer leur start-up! Cet atelier extrascolaire n’est pas la panacée mais il prolonge notre mission qui vise à développer chez l’élève le plaisir d’apprendre et stimuler sa créativité.» L’Institut international de Lancy va plus loin: il a intégré cette activité au programme pour ses élèves de 8P. «Nous cherchions une activité pour renforcer l’orientation professionnelle des plus jeunes, indique le directeur des études, David Claivaz. Cet atelier permet de susciter une réflexion sur ce qui les motive et ils pourront s’y référer pour orienter leurs choix futurs.» Enfin, le Collège du Léman propose une activité extrascolaire réservée à ses élèves ainsi qu’une autre destinée aux jeunes ayant terminé l’école obligatoire.

Laurence Halifi souhaite que son atelier soit aussi accessible aux élèves extérieurs aux écoles. Or, à Genève, seul Moser joue le jeu. Le Collège du Léman a certes ouvert l’activité à tous les jeunes de 17 ans mais elle est intégrée dans un programme plus large qui coûte 22 750 fr. par semestre…

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Pas d’atelier dans le public

Du côté du Département de l’instruction publique, on n’envisage pas de proposer un tel cours. «Graines d’entrepreneurs se fonde sur une approche attractive autour d’ateliers et de prises de parole, c’est un schéma plus difficile à mettre en œuvre au secondaire II en raison de la volumétrie des écoles, explique Pierre-Antoine Preti, porte-parole. Mais ces thématiques — entreprenariat, gestion — sont abordées en filières professionnelles. Et les enseignements dispensés dans tous les degrés tendent à développer la réflexion critique, l’autonomie et la créativité.»

Il indique encore qu’une réflexion est en cours avec le Département de l’économie pour développer l’envie d’être entrepreneur chez les élèves du Cycle.

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Solidarité et fourchettes intelligentes

Les graines d’entrepreneurs ne manquent pas d’idées. Florilège de projets élaborés l’an passé au Collège Champittet (VD). Le «Yeverbook»: une sorte de yearbook interactif avec photos, vidéos et messages pour se souvenir de l’année scolaire en format 2.0. «Unifoot»: une association qui a pour but l’intégration d’enfants réfugiés par le biais de tournois sportifs. «Ce projet va être pérennisé, un enseignant a décidé de le poursuivre», précise Laurence Halifi. «Garden plant»: une application mobile pédagogique pour faciliter la pratique du jardinage par les citadins. «Wannafoot»: une application mobile pour permettre aux joueurs de foot de 10 à 25?ans de se rencontrer en ligne pour compléter les équipes et avoir suffisamment de joueurs pour organiser des matches. Ils peuvent ensuite s’assurer de la disponibilité des terrains, les réserver, puis tous se retrouver à l’heure choisie. «Nutrifork»: une fourchette intelligente qui permet aux personnes avec régime spécifique de connaître instantanément les calories, la quantité de glucide et de sucre ingérés à chaque bouchée. Des capteurs calculent les pourcentages de la composition et les associent au poids de la bouchée. Enfin, les «toilettes diagnostiquantes»: on insère une bandelette dans un système installé dans les WC et à chaque passage, l’analyse électronique de la bandelette permettra d’indiquer d’éventuelles carences en fer, le taux de cholestérol, etc.

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Pour lire la version complète online de l'article : >> " A 11 ans, des élèves apprennent à lancer leur propre start-up " 

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